| Thierry Ehrmann, Pdg 
        du Groupe Serveur crée un musée privé à Vaise, 
        consacré à l'art contemporain A lheure 
        où quelques cent cinquante projets de musées de taille nationale 
        ou internationale couvent en gestation de par le monde, Lyon ne semble 
        pas vouloir rater cet élan culturel avec dune part le Musée 
        des Confluences qui a déjà fait couler beaucoup dencre 
        en attendant le verre et le béton, mais également lOrgane: 
        létonnant et novateur projet dun musée dart 
        entièrement privé né de limagination et du 
        concept mêlant lart à léconomie de la 
        culture de Thierry Ehrmann, fondateur et PDG du groupe Serveur et de la 
        banque de données Artprice.com.  Lidée 
        nest pas subite. Et encore moins le fruit dune lubie quelconque 
        mais bien laboutissement dune réflexion qui gravite 
        de façon permanente depuis de nombreuses années dans lesprit 
        de celui que le monde de lart et de léconomie qualifie 
        au fil des semaines aussi bien de précurseur que dacteur 
        incontournable de la nouvelle économie voire également dimmense 
        provocateur pour les moins convaincus. Et si, en France, le musée 
        sortait enfin de son carcan passé/ poussière/cimetière 
        pour devenir vivant, actif et porteur de bénéfices car lidée 
        nouvelle, du moins dans les murs de lhexagone, est bien de créer 
        de toutes pièces un musée dart contemporain de niveau 
        international à léchelle dune société 
        à caractère commerciale sans aucune hypocrisie de type dation 
        ou fondation propose aujourdhui Thierry Ehrmann. Nullement concurrentiel 
        du MAC de Lyon avec qui il souhaite collaborer au mieux déjà 
        de façon contractuelle pour les Biennales 2001 et 2003, lOrgane 
        se donne pour but de constituer une collection duvres dart 
        contemporaines représentative des différents courants artistiques 
        internationaux, ceci dans la continuité des supports que sont la 
        photographie, le cinéma, la vidéo, le DVD, limage 
        mobile ou immobile, le son, linternet ou autres ninterdisant 
        aucune évolution dans le champ de la création contemporaine, 
        véritable nerf de la guerre et consigne de travail donnée 
        à tous les artistes intéressés par lOrgane. 
        
       Une réflexion 
        de longue haleine De façon concrète ce musée proposera dès son 
        ouverture programmée fin 2002 début 2003, des expositions 
        pour lesquelles des uvres seront spécialement commandées 
        aux artistes. dautres pourront être vendues par cessions de 
        droits ou multiples originaux tandis quune importante partie sera 
        conservée au titre de fonds du musée. La gestion de collection 
        et de fonds privés dans le but dexposition est également 
        prévue, tandis que limplication de lInternet au cur 
        même de lOrgane, dont il sera lune des bases essentielles, 
        autorisera la diffusion et la vente dimages virtuelles auxquelles 
        seront en matière de bénéfices adjoints les droits 
        sur les images physiques et autres produits dérivés. Derrière 
        tout cela une organisation réglée au millimètre réfléchit 
        et résout les multiples équations à X inconnues qui 
        peuvent se mettre en travers dun projet aussi audacieux à 
        propos duquel on se demande combien de grains de sable à la minute 
        viendront ralentir cette impressionnante machine. Pas étonnant 
        dans ces circonstances de compter parmi les appuis de Thierry Ehrmann 
        autour de cette réflexion des spécialistes tels que Thierry 
        Raspail du MAC, Serge Chalon dEditing-Server ou Daniel et Marie 
        Voyant de la Galerie Métropolis pour la partie artistique, mais 
        également juridique quand Thierry Ehrmann précise que lOrgane 
        a su prendre tout ce quil y avait de meilleur dans la muséologie 
        française depuis trois siècles en écartant simultanément 
        tous les obstacles qui gênent les conservateurs, et la liste est 
        longue des contraintes astreignantes à savoir déjà 
        quun musée public na pour commencer pas le droit bien 
        entendu de vendre une uvre originale. Le problème aujourdhui 
        pour un musée est davoir les moyens financiers dacheter 
        ce quil y a de meilleur dans tel ou tel domaine pour pouvoir lexposer 
        ensuite au public. Sans ces moyens, le musée à fonds publics 
        doit se rabattre sur des pièces mineures dans tous les cas où 
        il ne peut pas faire une préemption. Dans le cadre de lOrgane, 
        nous pourrons, comme le font les musées américains, vendre 
        des pièces de moindres importances ou simplement en nombre pour 
        acheter avec ces fonds des pièces dignes dun musée 
        international précise-t-il encore. Enfin et toujours 
        dans loptique de développer à Lyon ou à partir 
        de Lyon un maximum de liens entre tous les acteurs culturels de la cité, 
        lOrgane se fixe pour but dêtre en situation de prêts 
        occasionnels duvres pour des institutions régionales, 
        nationales et internationales et voit parallèlement dun très 
        bon il la possibilité évoquée récemment 
        par Patrice Beghain, tout nouvel adjoint à la Culture, de montrer 
        une partie des collections lyonnaises dart contemporain hors les 
        murs des institutions publiques via par exemple le projet de lOrgane. 
        Dans la foulée, le constat des liens étroits et de la complicité 
        qui unissent de façon très antérieure aux dernières 
        élections municipales Thierry Ehrmann à Gérard Collomb, 
        très attaché à la culture comme fer de lance à 
        Lyon, laisse également entrevoir un développement positif 
        de ce projet à propos duquel il nest pas inutile de rappeler 
        que celui-ci ne fera appel en aucun cas à des fonds ou subventions 
        publics. Et puisquon est dans les proches, de ceux qui écriront 
        lhistoire de lOrgane, à noter la collaboration dAlain 
        Jakubowicz pour tout ce qui concerne le juridique et les droits dauteur, 
        celle de Guy Brun de la Société Novelim pour lingénierie 
        immobilière et de Jean-Paul Simoens pour lingénierie 
        financière, sans oublier Paul Billon pressenti parmi les futurs 
        administrateurs tandis qu'une certaine rumeur pour ne pas dire une rumeur 
        certaine prêterait lentrée de Bernard Arnault dans 
        le projet.
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